Cette image montre qu’après seulement 20 minutes de marche, il y a une augmentation de l’activité cérébrale et en particulier le type d’activité généralement associée au bonheur. C’est un rappel frappant de l’interconnectivité du corps et de l’esprit. Cela démontre également qu’en activant notre corps, on revigore également notre cerveau.

Pas étonnant, alors, que le Bureau de Marche suscite un tel engouement au sein d’entreprises où la matière grise est la ressource principale.

L’interrupteur du cerveau « ON/OFF »

Dans un article du New York Times d’octobre dernier, le professeur Glenn Gaesser de l’Université d’Arizona State, responsable d’une étude sur le mouvement au travail déclare : «L’excitation physique et mentale qui a lieu lorsque les gens quittent la position assise, améliore leur concentration, leur mémoire et leur capacité cognitives ».

Il y a une bonne raison à cela, c’est l’interrupteur assis-debout/marche :

La plante de nos pieds, recouverte d’une multitude de terminaisons nerveuses, agit comme un véritable interrupteur. Lorsqu’on est debout et qu’on se met à marcher, l’interrupteur est sur «ON», notre cerveau reçoit le signal que l’on est éveillé, prêt à saisir les opportunités qui se présentent ou à se défendre contre d’éventuelles menaces.

Lorsqu’on s’assied, on enlève le poids du corps de sous nos pieds et l’interrupteur se met sur «OFF». Notre cerveau reçoit le signal que nous sommes en train de nous reposer : nous sommes assis, plus de menaces ni d’opportunités, nous pouvons dormir tranquilles. On le sent bien d’ailleurs : après quelques minutes assis, notre corps se détend, ce qui est agréable parfois, mais nous glissons littéralement dans un « mode repos ». D’où les coups de barre qui surviennent parfois, d’où un cerveau qui tourne au ralenti. D’où la nécessité de se lever.

Lorsqu’on est debout et qu’on bouge, on augmente notre créativité et améliore notre capacité à résoudre les problèmes. Ce qui est logique, étant donné que notre corps est conçu pour trouver des solutions pendant qu’il se déplace.

Steve Jobs, entre autres, était réputé pour prendre toujours ses décisions importantes lors d’une promenade, seul ou en compagnie de ses collaborateurs. Sans doute s’était-il rendu compte intuitivement que la marche améliore les fonctions cognitives, la mémoire et la concentration, oxygénant les lobes frontaux du cerveau où siègent le langage, la volonté, la résolution de problèmes, la planification.

La marche booste la créativité

Pour une étude à Stanford, deux chercheurs ont demandé à 176 étudiant(e)s de trouver de nouvelles utilisations pour un pneu et un bouton. En moyenne, les idées qui leur sont venues en marchant ont été 4 à 6 fois plus nombreuses que celles qu’ils ont eues en étant assis.